Toulouse, le 21 février 2006
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BAMBERSKI André
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                                                                               R U B R I Q U E  18
 
 

                 les BAVURES des AUTORITES ALLEMANDES






     Je récapitule dans la présente rubrique toutes les bavures commises dans cette affaire par toutes les autorités judiciaires, politiques, policières, médicales,... allemandes de 1982 à ce jour pour protéger le Dr Krombach. Je suis maintenant certain qu'il s'agit depuis l'origine d'une couverture systématique du ressortissant allemand qui garantit généralement son impunité par les autorités de ce pays lorsqu'il y est accusé par une personne étrangère.

      Lorsque je cite un document d'origine allemande, je mentionne la référence au texte allemand et non pas celle de sa traduction en français.

A - le RAPPORT d'AUTOPSIE : blocage initial en été 1982 :

          Dès le début, la maman de Kalinka et le Dr Krombach ont fait preuve d'obstruction à mon égard sur toutes les circonstances de la mort de ma fille : malgré toutes mes réclamations antérieures, je n'ai reçu que le 27 septembre 1982 le Rapport d'Autopsie du 12 juillet 1982 en allemand qui ne m'a été envoyé par la mère que le 22 septembre 1982, que j'ai ensuite dû faire traduire en français : je n'ai donc pu le lire pour la première fois que le 08 octobre 1982.

     1. les mentions étranges du rapport :

          Même sans disposer d'aucune connaissance médicale, mon attention a porté sur certains paragraphes dont la lecture aurait dû immédiatement choquer les autorités allemandes compétentes pour investiguer plus profondément sur les causes de la mort de Kalinka.
          Cette autopsie a été faite le lundi 12 juillet 1982 après-midi à l'hôpital de Memmingen par les médecins légistes Dr HÖHMANN et Dr DOHMANN en présence du Procureur SCHNABL, du Commissaire GEBATH, du Dr Krombach (et oui !) et du préparateur. Le rapport (16 pages) avait d'abord été dicté sur magnétophone.

          a - Alors que le corps avait été déposé en chambre froide (paragraphe 5) dès le samedi 10 juillet 1982 matin, ces médecins insistent curieusement sur la prétendue décomposition (paragraphe 4 mais aussi dans d'autres nombreux paragraphes) : je suis certain qu'ils voulaient ainsi cacher certaines choses gênantes pour le Dr Krombach.

          b - Du sang frais a été relevé sur l'appareil génital, en particulier sur la grande et la petite lèvres de la vulve (paragraphe 9) : les médecins n'en tirent aucune conséquence.
           De plus une déchirure de la lèvre droite de la vulve contient du sang (paragraphe 10 + bas de la page11). Plus loin (haut de la page 15) les médecins concluent sans preuve que cette blessure était postérieure à la mort.

          c - Sur l'avant-bras droit les médecins repèrent la trace d'une injection intraveineuse (paragraphes 12 et 40 + bas de la page 11) contenant du sang. D'après la déclaration du Dr Krombach aux médecins, il s'agirait d'une piqûre faite par lui le vendredi 09 juillet 1982 soir d'une préparation ferrugineuse (sans même préciser son nom !) pour faire bronzer Kalinka (bas de la page 12). Pour les médecins, cette méthode est inadaptée au but recherché (milieu de la page 13) : sans autre conséquence ?

          d - D'autres points d'injection sont notés (bas de la page 11) au thorax (paragraphes 13 et 32) et sur la jambe droite sans sang (paragraphes 16 et 41) ; le Dr Krombach a dit aux médecins qu'il a fait le samedi 10 juillet 1982 matin des piqûres de Coramine + Novodigal et Isoptin-Lanitrop pour essayer de réanimer Kalinka (haut de la page 13). Les médecins disent que c'est grotesque et étrange ! Je crois que le Dr Krombach a ainsi cherché à brouiller les pistes.

          e - De la nourriture (haut de la page 12) se trouve dans l'estomac (paragraphe 33) ainsi que dans l'oesophage et dans les poches à poire (paragraphe 208). Des particules alimentaires décelées ont été aspirées dans la trachée-artère ainsi que dans les alvéoles pulmonaires (paragraphe 29). Les médecins n'en tirent aucune conséquence alors qu'il est évident que Kalinka est morte par asphyxie en regurgitant sa nourriture suite à un collapsus provoqué par la piqûre !

          f - Le vagin contient des substances blanchâtres (paragraphe 39) : les médecins n'ont même pas pensé qu'il pouvait s'agir de sperme !

          g - Les médecins mentionnent que d'après eux la mort serait intervenue entre 3 et 4 heures du matin (haut de la page 13) ; je crois qu'ils auraient dû écrire : "bien avant 3 heures du matin" puisqu'il y avait encore de la nourriture du repas du soir non digérée dans l'estomac (voir e- ci-dessus).

          h - Les médecins écrivent hâtivement qu'ils n'ont pas pu déterminer la cause de la mort (début du II : page 12) après avoir quand même noté qu'il pourrait s'agir d'une défaillance cardio-vasculaire.
          Mais ils ont gardé des prélèvements du corps pour effectuer des examens tissulaires et toxicologiques (III : pages 15 et 16) en réservant leurs conclusions définitives en fonction des résultats de ces analyses.

     2. les manquements ahurissants de l'autopsie :

          Dès obtention de la traduction du rapport d'autopsie ci-dessus, j'ai demandé des consultations au Professeur Louis ARBUS, Agrégé de Médecine Légale et Toxicologie au C.H.U. Rangueil de Toulouse, ainsi qu'au médecin légiste Dr Yves GUERRIERO (qui m'ont confirmé leurs avis par écrit) et au Professeur Charles GREZES-RUEFF, Agrégé de Médecine Légale au C.H.U. Purpan de Toulouse, de même qu'au médecin légiste Dr Max GIRARD.
          Tous les 4 m'ont confirmé en particulier que les 2 médecins légistes allemands ont manifestement volontairement commis certains manquements évidemment inadmissibles dans l'autopsie d'une jeune fille de 15 ans :
- ils ne précisent pas si Kalinka était vierge ou pas, ni la date de ses dernières règles,
- ils ne mentionnent pas s'il y a eu un rapport sexuel avant la mort
- et ils n'ont pas effectué le frottis vaginal élémentaire dans cette circonstance.
          Pourquoi ? Naturellement, dès le 3ème jour après la mort, ces médecins allemands ont bien sûr voulu dissimuler les preuves du viol commis par leur cher confrère Dr Krombach ! Ainsi le rapport allemand néglige des points essentiels.

     3. éléments concomitants à l'autopsie :

          Je n'ai eu connaissance des éléments suivants, après les avoir réclamés, qu'en février 1983 :

          a - Dès le mardi 13 juillet 1982 le Premier Procureur SCHNABL de Kempten ordonnait par écrit d'incinérer le corps, à mon insu, sans même me demander mon avis (alors que mon nom est inscrit sur le document !) : si cela avait été fait, toutes les preuves du meurtre auraient disparu ! Heureusement j'avais exigé auprès de la maman de Kalinka que notre fille soit enterrée à Toulouse !

          b - Dans son rapport du 12 juillet 1982, le Commissaire GEBATH, de la Police Criminelle de Lindau, mentionne que le Dr Krombach a vu Kalinka vivante pour la dernière fois le vendredi 09 juillet 1982 soir à minuit dans son lit.

          c - Dans leur rapport du 15 juillet 1982 (7 pages), ce même Commissaire GEBATH ainsi que le Commissaire Principal HEINDL, son Chef, écrivaient en particulier :
- que le Dr Krombach était allé ensuite le samedi 10 juillet 1982 matin à 10 heures dans la chambre de Kalinka
- que GEBATH avait appris (sans préciser par qui !) le dimanche 11 juillet 1982 après-midi la mort de Kalinka : c'est certainement par son copain le Dr Krombach pour combiner leurs manoeuvres !
- que le Dr JOBST, du Service d'Urgence de l'Hôpital de Lindau, cher confrère du Dr Krombach, avait visité (accompagné d'un aide) le cadavre à la maison le samedi 10 juillet 1982 à 10 h. 20, établi le certificat de décès puis avait emmené le corps par ambulance après avoir effectué un électrocardiogramme
- que le vendredi 09 juillet 1982 Kalinka était rentrée à la maison vers 19 h. à 19 h. 30 et que le Dr Krombach lui a fait, avant le repas du soir, dans le pli du bras droit, une injection intraveineuse d'une préparation de fer (sans préciser le nom !) pour favoriser son bronzage !
- que vers 22 h. 30 "on" a donné de l'eau à Kalinka dans son lit car elle avait soif
- que le samedi 10 juillet 1982 matin le Dr Krombach avait aussi fait une injection intraveineuse de Soludekortin pour la réanimer
- que le Dr Krombach avait déclaré qu'il pensait que la mort de Kalinka serait due au traumatisme crânien (faux) subi par Kalinka lors d'un accident en 1974 et à l'insolation du vendredi : les 2 médecins légistes avaient expressément écarté ces causes dans leur rapport (milieu et bas de la page 14)
- que la 1ère femme du Dr Krombach serait morte de la même façon à 24 ans ?
- et que le Dr Krombach avait travaillé pendant un an et demi au Service Allemand du Développement au Maroc.

     4. blocage initial allemand :

          En février 1983 j'ai également appris, suite à mes réclamations, que le Procureur SCHNABL avait, à mon insu, sans m'en aviser :
- décidé par écrit dès le 12  juillet 1982 soir, après l'autopsie, de ne pas ordonner les expertises complémentaires suggérées par les médecins légistes sur les prélèvements effectués !
- et décidé par écrit dès le 17 août 1982, en catimini, d'arrêter l'enquête car d'après lui aucune tierce personne n'est intervenue dans la mort de Kalinka dont la cause n'a pas été trouvée !

          Ainsi les autorités judiciaires, policières et médicales allemandes ont immédiatement noyé cette affaire en fermant aveuglément les yeux sur toutes les anomalies et en pensant que je ne réagirai pas ! En connaissant tous les détails suspects ci-dessus, on est stupéfait par cette protection du notable Dr Krombach par les autorités !
 

B - BLOCAGE en OCTOBRE 1982 :

          Dès que j'ai eu la traduction du Rapport d'Autopsie, j'ai téléphoné à la maman de Kalinka pour avoir des nouvelles des résultats des expertises prévues sur les prélèvements : elle m'a confirmé qu'à sa connaissance aucune expertise complémentaire n'avait été faite et a catégoriquement refusé, bien qu'étant sur place, de s'en occuper.

          Le 14 octobre 1982, j'ai donc écrit au Parquet de Kempten pour demander que les examens médicaux tissulaires et toxicologiques supplémentaires soient faits d'urgence sur les organes conservés.
          Par sa lettre du 21 octobre 1982, le Procureur SCHNABL me répond, sans autre justification, qu'il ne "voit pas suffisamment de raisons... pour ordonner ces examens" !
 

C - EXPERTISES MEDICALES de FIN 1982 - COURANT 1983 :

     1. Intervention de Maître Rolf BOSSI :

          Etant personnellement ignoré par le Parquet de Kempten, j'ai donc dû confier cette affaire à un avocat reconnu : Maître Rolf BOSSI, de Munich, qui a officiellement saisi le Procureur SCHNABL à Kempten par ses 2 lettres du 11 novembre 1982 pour :
- attirer son attention sur toutes les bizarreries déjà décelées dans cette affaire,
- requérir les analyses médicales des échantillons conservés
- et demander l'exhumation du corps pour obtenir des preuves supplémentaires
- puis lui apprendre le nom du médicament injecté par le Dr Krombach : Kobalt-Ferrlecit, que j'avais entre-temps pu me procurer.

     2. Début des Expertises par le Professeur SPANN :

          Par sa lettre du 15 novembre 1982, le Procureur SCHNABL demande au Professeur Dr. W. SPANN à l'Institut Médico-Légal de l'Université de Munich :
- d'effectuer les expertises histologiques et chimico-toxicologiques sur les échantillons conservés
- et de prendre position sur l'exhumation.

          Par son courrier du 24 novembre 1982, ce Professeur :
- reste évasif au sujet de l'exhumation (qui sera ensuite oubliée jusqu'en 1985 !)
- mais pose des questions préalables au sujet des parties génitales (en particulier ont-elles été conservées ou pas ?).

          Par sa longue correspondance du 27 novembre 1982, le Dr HÖHMANN :
- "noie le poisson" au sujet de l'état de l'hymen et de la virginité sans rien ajouter de précis par rapport à son rapport d'autopsie du 12 juillet 1982 : ultérieurement personne n'insistera à ce sujet !
- et s'abstient de répondre sur le sort des parties génitales internes et externes : ensuite personne ne le relancera sur ce point jusqu'en 1984 !

     3. Rapport Préliminaire Chimico-Toxicologique du 10 février 1983 :

          Ce document (6 pages), qui a été signé par le Professeur SPANN avec le Dr DRASCH :
- ne fournit pas d'indice confirmant que Kalinka avait absorbé des substances ayant entraîné sa mort en particulier car les produits cités dans le rapport d'autopsie ne peuvent pas être décelés
- mais indique qu'une injection intraveineuse de Kobalt-Ferrlecit peut parfois entraîner des chutes de la tension (choc), sans insister davantage.

     4. Rapport Histologique et Chimico-Toxicologique supplémentaire du 03 mars 1983 :

          Ce rapport (28 pages), signé par les 2 docteurs ci-dessus mais aussi par le Professeur Dr EISENMENGER, comporte un élément nouveau important ; en analysant le morceau de peau prélevé au point de l'injection intraveineuse faite par le Dr Krombach le vendredi soir avant la mort au bras droit, ces professeurs relèvent une forte hémorragie sans réaction inflammatoire ni hémosidérine (pages 14 haut et 15 bas), mais surtout ils mettent en conséquence en doute que cette piqûre ait pu être faite avant le repas du soir : pour ces docteurs le temps écoulé entre l'injection et la mort doit donc avoir été bien plus court que mentionné dans les faits (pages 20 bas et 21 haut). Mais ils s'abstiennent d'en conclure que Kalinka est bien morte au bout de la piqûre suite au choc provoqué par cette injection !
          De plus, il est aussi intéressant de noter que ces experts confirment à 3 reprises (pages 11 haut + 15 milieu et bas et 20) que des particules alimentaires se trouvent dans certaines alvéoles pulmonaires après aspiration : mais ils s'abstiennent d'en déduire que cette regurgitation a provoqué l'asphyxie, donc la mort de Kalinka !

          Cependant cette montagne d'examens accouche d'une souris : la conclusion de ce rapport est que la cause de la mort n'a pas été décelée (page 21 bas) ni déterminée (page 27 milieu) malgré le rappel des nombreuses anomalies étranges et flagrantes commises par les Dr Krombach et Höhmann (pages 22 + 23 + 25 et 28).
                                                                        *

          Mon avocat avait aussi entre-temps demandé une confrontation entre le Dr et Mme Krombach sur le déroulement des faits du vendredi 09 juillet 1982 soir et du samedi 10 juillet 1982 matin ainsi que l'interpellation et le témoignage des autres personnes au courant, ce que la justice allemande a refusé !

     5. Témoignage du Dr Krombach :

          J'ai appris ultérieurement que le Commissaire GEBATH avait seulement téléphoné au Dr Krombach pour lui poser des questions (naturellement pas gênantes) auxquelles ce meurtrier a répondu par écrit en prenant tout son temps et en rédigeant chez lui sa lettre du 18 mai 1983 après avoir eu connaissance de l'audition de sa femme : le fait que ce beau-père de Kalinka n'ait pas été convoqué à la police ni mis en garde à vue pour y être interrogé avec efficacité prouve la position notable dont il jouit auprès des autorités qui craignent de le perturber !

          Toutefois ce document (4 pages) contient des "arrangements" avec la vérité préalable :
- le Dr Krombach soutient qu'il a fait la piqûre de Kobalt-Ferrlecit à Kalinka en position couchée vers 20 h. 30 -donc après le repas- ce qui est faux- alors que le 12 juillet 1982 il avait déclaré qu'il avait fait cette injection intraveineuse avant le repas (voir A - 3 -c ci-dessus)
- il note ensuite qu'il avait fait cette piqûre pour soigner l'anémie (imaginaire !) de Kalinka alors que le 12 juillet 1982 il avait dit que c'était pour la faire bronzer (voir A - 1 - c ci-dessus)
- et il indique pour la première fois :
    . que le vendredi 09 juillet 1982 soir, lorsqu'il a vu Kalinka vivante pour la dernière fois, il lui a donné un comprimé de Frisium pour mieux dormir
    . et que le samedi matin, pour réanimer Kalinka , il lui a aussi injecté de la Dopamine et du Dilaudid.
           En conclusion il exclut une relation de cause à effet entre la piqûre de Kobalt-Ferrlecit et la mort !

     6. Audition de Mme Krombach :

          La maman de Kalinka a été entendue pour la 1ère fois seulement le 18 mai 1983 après-midi par le Commissaire GEBATH qui a établi un procès-verbal (7 pages) en présence d'un interprète.
          Ce témoignage ne comporte que des banalités ; mais j'ai noté que :
- Mme Krombach confirme la très bonne santé de Kalinka tout en parlant faussement d'anémie (bien sûr après s'être mis d'accord avec son mari)
- elle précise aussi mensongèrement que Kalinka aurait par hypothèse reçu une injection faite par le Dr Krombach après le repas du vendredi 09 juillet 1982 soir (entre 20 h. et 20 h. 30) alors qu'elle n'y a pas assisté (là aussi il s'agit d'une combine avec son époux)
- elle indique que le samedi 10 juillet 1982 matin son mari l'a réveillée avant 9 h. pour lui annoncer le décès de Kalinka alors que le Dr Krombach écrit que c'est Diana qui a réveillé Mme Krombach vers 10 h. 15 !
- et elle m'apprend qu'elle est aide médicale au cabinet de son mari !

     7. Nouveaux Blocages :

          a - Par sa Décision presque vide (2 pages) datée du 14 juin 1983 (prise sans même solliciter les observations de mon avocat), le Premier Procureur Dr REICHART arrête à nouveau les enquêtes :
- sur la base des seuls résultats des conclusions des expertises du Professeur SPANN et des dépositions du Dr et de Mme Krombach
- car, d'après lui, il n'y a "pas de preuves concrètes suffisantes" pour mettre une tierce personne en accusation.
          Pour moi il s'agit d'un classement sans suite aveugle : ce Procureur a volontairement entièrement ignoré et négligé tous les arguments développés ci-dessus contre le Dr Krombach qu'il couvre effrontément.

          b - Par sa lettre du 04 juillet 1983 mon avocat a déclaré un recours contre cette décision.

          c - Par sa Décision (1 page) datée du 20 septembre 1983, le Procureur Supérieur JOVANIC, du Parquet Général de Munich, rejette cet appel, qu'il considère comme disciplinaire ?, sans ajouter le moindre mot explicatif !

          d - Par sa lettre très circonstanciée datée du 19 septembre 1983 (11 pages) adressée au Parquet Général de Munich, Maître BOSSI détaille tous nos arguments mettant le Dr Krombach en cause pour la mort de Kalinka.

          e - Mais par son courrier du 27 septembre 1983 le même Procureur Général de Munich lui répond encore par une seule phrase : sans discuter il estime que cette argumentation ne justifie pas de modifier sa Décision du 20 septembre 1983 !

D - POURSUITE des BLOCAGES FIN 1983 et DEBUT 1984 :

     1. ma Distribution de Tracts :

          Désespéré par ces blocages successifs, je suis allé le 30 septembre 1983 distribuer publiquement des tracts à Lindau pour dénoncer le Dr Krombach et les personnes des autorités médicales, policières et judiciaires qui le protégeaient.
          Le Dr Krombach m'a bien sûr fait arrêter par la police qui m'a détenu au commissariat ; cet assassin a alors :
- porté plainte pour diffamation contre moi
- et engagé des procédures civiles pour obtenir réparation du dommage que je lui causais !
          Dans ce cadre, le Tribunal Régional de Kempten m'a condamné le 22 décembre 1983, à mon insu, à une amende de 500 000 DM ou à 6 mois de prison !

     2. ma Demande de Mise en Accusation :

          Après avoir été libéré sous caution, j'ai pu, le soir du 30 septembre 1983, rencontrer le Commissaire GEBATH et lui faire enregistrer ma demande de mettre expressément le Dr Krombach en accusation pour la mort de ma fille en lui fournissant des documents.

     3. Plainte de mon avocat du 17 octobre 1983 :

          Maître BOSSI a complété ma demande ci-dessus par sa lettre du 17 octobre 1983 (18 pages) adressée au Parquet Général de Munich :
- en requérant qu'un autre Parquet que celui de Kempten soit désigné pour mener de nouvelles enquêtes
- et en reprenant l'ensemble des arguments antérieurs relevés contre le Dr Krombach en insitant en plus en particulier :
     . sur le délit sexuel
     . et sur une expertise amiable du Professeur Dr PROKOP de l'Université de Berlin du 21 mai 1983 notant tous les graves dangers du Kobalt-Ferrlecit.

     4. Nouveaux Blocages par les Parquets :

          Le même Procureur REICHART de Kempten a refusé de reprendre les enquêtes en classant de nouveau sans suite nos requêtes ci-dessus par sa Décision du 02 novembre 1983 (4 pages) en rejetant fallacieusement certaines des preuves avancées et en s'abstenant d'examiner les autres pour ne pas se déjuger : d'après lui aucun nouvel argument ne figure dans nos plaintes !
          Par sa note du 11 novembre 1983, Maître BOSSI a fait appel contre cette ordonnance en justifiant les contradictions par ses conclusions du 24 janvier 1984 (5 pages) en réclamant d'autres enquêtes.

          Par sa Décision du 30 janvier 1984, le même Procureur Général JOVANIC de Munich s'empresse (moins de 3 pages) malhonnêtement de refuser, en particulier car "le Dr Krombach n'avouera pas et son épouse ne le chargera pas" !

     5. Plainte Disciplinaire Administrative :

          Maître BOSSI a alors déposé le 12 mars 1984 au Ministère de la Justice de Bavière une plainte disciplinaire administrative (16 pages) contre le Procureur SCHNABL, le Dr HÖHMANN et le Commissaire GEBATH pour engager leurs responsabilités dans les manquements constatés.
          Naturellement cette plainte a ensuite été oubliée par tout le monde !

E - NOUVELLES ENQUETES ORDONNEES par la COMMISSION des PLAINTES
du PARLEMENT de BAVIERE (1984 et 1985) :

     1. Saisine de la Commission du Parlement :

          D'octobre 1983 à début janvier 1984 j'ai continué d'adresser mes "tracts" en les envoyant par la poste, en particulier à de nombreux députés du Parlement de Bavière. Certains de ces députés, frappés par cette affaire, en ont saisi la Commission des Plaintes des Citoyens de ce Parlement qui a statué en la transmettant au Ministère de la Justice de Bavière.
          Puis j'ai appris, par la lettre du 12 avril 1984 de Mr August R. LANG, Ministre de la Justice de l'Etat de Bavière au Président du Parlement de ce Land, que ce Ministre ordonnait d'autres enquêtes, dont une expertise pharmacologique, tout en écrivant qu' "il y a peu de chance que l'appréciation du Parquet change à l'avenir" : les dés étaient donc truqués dès le départ !
          Toutefois, par son courrier du 16 avril 1984, le Parquet Général de Munich, transmettant ce dossier au Parquet de Kempten, fait un peu de cinéma :
- en écrivant qu'il y a des "contradictions manifestes" dans les documents antérieurs
- et en demandant des enquêtes complémentaires... qui ont, bien sûr, été confiées encore au même Premier Procureur Dr REICHART !

     2. Sort des Parties Génitales :

          J'avais précédemment demandé expressément que les parties génitales soient examinées puisque dans son rapport d'autopsie du 12 juillet 1982, le Dr HÖHMANN a noté (paragraphe 39) qu'il a prélevé entièrement, par une pubiotomie, les parties génitales externes et internes.
           Dans sa note du 30 avril 1984 le Procureur REICHART mentionne que le 25 avril 1984 il a entendu le Dr HÖHMANN qui lui aurait déclaré (sans signature) que "les parties génitales avaient été remises avec le corps" (ce qui s'avèrera faux par la suite). Or dans son rapport du 03 mars 1983 le Professeur SPANN avait pu examiner les ovaires (page 14).
          Alors, au lieu d'ordonner immédiatement l'exhumation, ou de me demander des précisions, le Parquet de Kempten a préféré continuer à faire traîner les choses en attendant jusqu'au 21 décembre 1984 pour lancer une Commission Rogatoire au Parquet de Toulouse pour déterminer "l'état des terres du cimetière de Pechbusque" : c'est ubuesque ! Par sa lettre du 01 juillet 1985 le Procureur de Toulouse lui a répondu que "le cercueil de Kalinka a été placé dans un caveau". J'avais déjà moi-même confirmé cette information au Parquet de Kempten (qui ne m'a pas cru) par ma lettre du 20 janvier 1985.

     3. les Auditions des Enfants Krombach :

          a - Boris Krombach a d'abord été entendu par le Commissaire GEBATH le 18 mai 1984 : dans son rapport très superficiel, il ne donne aucune précision valable sur les faits du vendredi 09 juillet 1982 soir et du samedi 10 juillet 1982 matin.

          b - Puis Diana Krombach a été interrogée le même jour par le même Commissaire : elle est un peu moins amnésique mais elle déclare certains faits que personne n'avait relevés jusque là (mais dont personne ne tiendra compte) :
- elle note qu'elle est rentrée à la maison bien après minuit dans la nuit du vendredi 09 au samedi 10 juillet 1982
- que son père était alors dans les toilettes du rez-de-chaussée de la maison et qu'ils se sont parlés
- et qu'elle a alors pris le chien sur le lit dans la chambre de Kalinka (était-elle déjà morte ?) avant de se coucher dans sa chambre à l'étage.
          De plus elle confirme que c'est son père qui l'a d'abord réveillée le samedi matin mais que c'est Nicolas qui lui a dit que son père l'appelait ensuite au rez-de-chaussée.

     4. Témoignage de Nicolas Bamberski :

          Par sa lettre du 08 juin 1984, le Parquet de Kempten a demandé au Parquet de Toulouse de procéder à l'audition de Nicolas en énumérant des questions précises. Mon fils a donc été entendu le 04 septembre 1984 par la Gendarmerie de Castanet-Tolosan.
          Le frère de Kalinka a répondu :
- que Kalinka était en très bonne santé et en pleine forme le vendredi 09 juillet 1982 aussi bien pendant la journée que le soir
- que le samedi 10 juillet 1982 matin il avait été réveillé par la sirène de l'ambulance qui arrivait à la maison
- que le Dr Krombach faisait des piqûres depuis 2 ans à Kalinka pour la faire bronzer : assise sur une chaise dans la salle à manger dans le bras droit
- et que le vendredi 09 juillet 1982 soir il n'avait pas vu ni entendu le Dr Krombach faire une injection à Kalinka alors qu'il était resté avec sa soeur toute la soirée !

     5. les Preuves de la Très Bonne Santé de Kalinka :

          Je ne pouvais pas admettre que le Dr Krombach affirme faussement, sans aucune preuve, qu'il soignait Kalinka pour une anémie, d'autant plus que les médecins légistes (tant de Memmingen que de Munich) ont bien noté dans leurs rapports de 1982 et 1983 qu'ils considéraient que l'état physique et de santé de Kalinka était très bon et que par ailleurs elle faisait beaucoup de sports.
          Pour contrer cette tromperie, j'ai démontré la très bonne santé de Kalinka en fournissant, le 17 janvier 1985, au Parquet de Kempten, après avoir surmonté beaucoup de difficultés (surtout l'opposition de la maman de Kalinka) pour me les procurer :
- le dossier médical scolaire de ma fille depuis 1975 à 1982
- ainsi que son carnet de santé de 1967 à 1982.
          J'avais auparavant adressé le 23 novembre 1984 au Procureur de Kempten un certificat médical détaillé (4 pages) établi le 15 novembre 1984 par le Dr Pédiatre Jean ROBERT -qui avait suivi Kalinka de 1975 à 1980- attestant son excellent état de santé.

     6. Expertise Pharmacologique :

          Par sa lettre du 21 septembre 1984, le Parquet de Kempten a demandé au Professeur Dr P. S. SCHÖNHÖFER, de Brême, dont la compétence est incontestable, de procéder à une expertise pharmacologique en particulier sur les conséquences de l'injection intraveineuse de Kobalt-Ferrlecit faite à Kalinka par le Dr Krombach.

          a - Par son Rapport très circonstancié (30 pages) du 15 juillet 1985, ce Professeur fait d'abord ressortir les graves dangers  de cette piqûre :
- qui n'était pas médicalement indiquée pour Kalinka puisqu'aucune analyse en laboratoire n'avait été faite pour calculer la quantité de fer dans son sang (rubrique 3.1 : pages 17 à 19)
- la voie intraveineuse (au lieu du mode oral) ne s'impose que dans des cas de maladies extrêmes, ce qui n'était pas le cas de Kalinka (pages 7 et 8), d'autant plus que l'utilisation de cobalt est obsolète et dangereuse (rubrique 2.3 : pages 15 à 17)
- l'injection intraveineuse doit être pratiquée en position allongée au minimum 4 à 6 heures après le dernier repas, puis la malade doit rester couchée et être surveillée (pages 24 à 26), ce qui n'était pas du tout le cas de Kalinka : en particulier j'ai la preuve que la maman administrait cette piqûre à sa fille debout !
- cette injection a probablement provoqué un collapsus par chute de la tension : cette réaction aiguë (surtout en cas d'allergie) par arrêt cardiaque a entraîné l'aspiration des aliments (ce qui est exactement décrit dans le rapport d'autopsie de Kalinka) et donc la mort par asphyxie (pages 20 et 21)
- et le Dr Krombach parlait de bronzage car la surcharge en fer provoque une pigmentation foncée de la peau (page 7).

      En conclusion cet expert fait ressortir :
- que l'évolution mortelle suite à une réaction aiguë immédiatement après la piqûre est très plausible en tenant compte (rubrique 2 : pages 28 et 29) :
     . de l'aspiration des aliments
     . et du plus court laps de temps entre la piqûre et la mort puisque la présence leucocytaire ne s'était pas encore produite au point d'injection
- et que le déroulement dans le temps des faits décrits dans les dossiers entre le repas du soir et la mort lui parait donc contestable (pages 29 bas et 30) : pour lui la mort est survenue beaucoup plus tôt !

          b - Mais par sa lettre du 21 août 1985, le Procureur REICHART, ne voulant pas comprendre la vérité et cherchant à biaiser, a demandé à ce Professeur de lui préciser juridiquement si l'injection a causé la mort "avec une probabilité à peu près sûre" (mit an Sicherheit grenzender Wahrscheinlichkeit) ou seulement "plausible" ou "compréhensible" (verständlich) ?
         Par son courrier du 26 septembre 1985 (3 pages) le Professeur SCHÖNHÖFER répond trop honnêtement :
- que médicalement la relation de cause à effet est plus que "probable" (wahrschenlich)
- que pour que cette causalité soit "sûre" (gesichert) trois conditions (sur 4) sont remplies mais que dans les faits du dossier il manque la "corrélation temporelle" entre la piqûre et la mort
- et qu'en ce qui concerne ce laps de temps il rappelle son doute mentionné dans son rapport principal.

     7. l'Exhumation : Disparition des Parties Génitales :

      a - Ne pouvant plus reculer et étant à peu près sûr que plus de 3 ans après la mort aucune constatation ne sera plus possible, le Parquet de Kempten se décide enfin, par sa lettre du 17 juillet 1985, à demander au Parquet de Toulouse de faire procéder à l'exhumation du corps de Kalinka pour "faire examiner les parties génitales".

      b - L'exhumation a été faite le 04 décembre 1985 au cimetière de Pechbusque par les autorités médicales en présence des services policiers et administratifs.
          Dans leur rapport du 04 décembre 1985 (5 pages) les médecins légistes Dr ALENGRIN et BRAS (du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse-Rangueil) notent :
- l'état de bonne conservation satisfaisante du corps (attesté par les photographies prises par un Inspecteur du Service de l'Identité Judiciaire de la Police)
- l'ouverture de la cavité pelvienne et de la région génitale (faite lors de l'autopsie du 12 juillet 1982) suturée par un seul surjet au niveau cutané démontrent que
- tout l'appareil génital tant externe qu'interne a été prélevé en bloc et conservé lors de l'autopsie initiale dans le cadre d'une pubiotomie classique à cet effet sans aucun élément restant (alors que l'utérus est réputé pour résister longtemps à la putréfaction) puis non remis avec le corps !
          Ces constatations sont confirmées par l'Inspecteur Divisionnaire du Service Régional de la Police Judiciaire de Toulouse dans son Rapport du 04 décembre 1985.

          Ainsi il est démontré que le Dr HÖHMANN a fait disparaître la totalité des parties génitales après l'autopsie du 12 juillet 1982 (pour supprimer les preuves du viol commis par Krombach) sans que les autorités judiciaires ni policières ni médicales allemandes ne se soucient de leur sort malgré mes réclamations depuis novembre 1982 !

F - BLOCAGES REPETES en 1986 et 1987 :

     1. Par sa Décision du 24 février 1986 (7 pages) le Procureur REICHART commet son 3ème déni de justice en classant encore sans suite les enquêtes car pour lui il n'y a aucune probabilité de condamner le Dr Krombach : il ignore purement et simplement toutes les preuves flagrantes accumulées contre cet assassin.
          D'abord il écarte superficiellement la réaction aiguë démontrée dans le rapport pharmacologique :
- pour lui la corrélation temporelle n'existe pas car il est certain (!) que la piqûre a été faite à 20 h. 30 comme l'ont déclaré (faussement) le Dr Krombach en concertation avec sa femme, en omettant de souligner que Nicolas a témoigné le contraire
- il n'a fait aucune investigation pour éclaircir le doute soulevé par le Professeur Pharmacologue en refusant d'aborder la vérité évidente que l'injection a été faite après 23 h. (comme je l'ai toujours soutenu), les autres faits du dossier (dont le moment de la mort) en découlant alors très judicieusement
- et il mentionne même fallacieusement que Kalinka n'était pas allergique.
          Ensuite ce Procureur néglige l'aspect sexuel : malgré l'exhumation, il est complètement aveugle au sujet de la disparition des parties génitales internes et externes.

     2. Par sa lettre du 03 mars 1986, Maître BOSSI déclare son appel contre la Décision ci-dessus. Puis, par son courrier du 25 mars 1986 (5 pages), auquel il joint ma note du 10 mars 1986 (12 pages), il fournit tous nos arguments justifiant ce recours en sollicitant également une procédure contre le Dr HÖHMANN.
          Mais par sa Décision du 09 mai 1986 (8 pages), le Procureur Supérieur Dr WALTER du Parquet Général de Munich, rejette ce recours avec le même faux esprit en examinant quand même davantage de faits que le Parquet de Kempten, mais :
- en s'abstenant toujours malhonnêtement d'approfondir les preuves scientifiques irréfutables sur le court laps de temps entre la piqûre et la mort
- et en fermant entièrement les yeux sur la disparition des organes génitaux.

      3. Maître BOSSI a alors présenté, par sa requête du 16 juin 1986 (24 pages) déposée à la Chambre Pénale du Tribunal Régional Supérieur de Munich, une procédure pour "forcer la mise en accusation" du Dr Krombach (dans le cadre de l'article 172-2 du Code Pénal).
          Mais par leur Décision non contradictoire (il n'y a même pas eu d'audience) du 09 septembre 1987 (21 pages) les juges de ce Tribunal ont rejeté cette requête. D'abord ce Tribunal a considéré que cette demande n'est pas admissible (unzulässig) car elle ne contient pas dans les faits les éléments de procédure nécessaires : les conditions formelles de recevabilité ne sont pas remplies ; dans ce cadre ces juges se livrent, dans une longue littérature, à une leçon de procédure pénale.
          Ensuite ces juges notent curieusement quand même que cette requête non recevable ne fournit pas dans le fond suffisamment de  justifications ; ils écartent toutes les preuves exposées :
- pour eux le rapport d'autopsie du 12 juillet 1982 est très correct
- ils démontrent fallacieusement que les parties génitales ont bien été remises avec le corps !
- et il n'y a aucune contradiction entre l'heure de la piqûre à 20 h. 30 et le court laps de temps écoulé entre l'injection et la mort.

          En somme ces juges affirment sans vergogne, pour protéger le Dr Krombach, en statuant fallacieusement sur un recours irrecevable, tout le contraire de ce qui figure par écrit dans les dossiers. Naturellement ils omettent d'examiner la preuve la plus importante : l'aspiration des aliments qui a entraîné l'asphyxie et donc la mort ! Ce sont des maffieux !

G - EXPERTISE MEDICALE OFFICIEUSE en 1990 :

  1. En avril 2004 seulement j'ai appris (lors de la procédure de la "dénonciation officielle des faits par la France à l'Allemagne aux fins de poursuites" : voir la Rubrique 15 à partir de la Table des Matières du présent Site Internet) que le 08 mars 1990 le Dr NAGEL, Procureur Chef de Groupe du Tribunal Régional de Kempten, a transmis à l'Institut Médico-Légal de l'Université de Munich (parmi d'autres documents) le Rapport Médical des 3 Professeurs français du 27 juillet 1988 en demandant de répondre aux critiques sur les examens effectués en Allemagne qui y figurent : pourquoi, dans le cadre de quelle procédure et sur la demande de qui ?

   2. Dans leur Rapport du 29 mars 1990 (8 pages) les Prof. Dr. med. W. EISENMENGER (devenu Directeur) et G. DRASCH de Munich :
- s'expliquent longuement sur leurs expertises toxicologiques de février et mars 1983 aux sujets de l'absence d'analyse du sang et des recherches non faites sur le Frisium et le Kobalt-Ferrlecit en défendant leurs méthodes d'analyse et leurs techniques d'extraction : en conclusion ils insistent surtout sur la décomposition avancée (à mon avis inventée) du corps qui a motivé ces points
- mais s'abstiennent pratiquement de prendre position sur la corrélation entre la piqûre intra-veineuse qui a causé la mort en n'examinant qu'en quelques lignes les conclusions à ce sujet du Prof. Dr. SCHÖNHÖFER de Brême dans son expertise pharmacologique de 1985.

   3. Enfin par sa Décision manuscrite du 03 avril 1990 le Procureur en conclut confidentiellement qu'il n'y a donc aucune raison de reprendre les enquêtes.

H - AUTRES DEMANDES et DECISIONS ALLEMANDES en 1993 et 1994 :

     En mai 2000 seulement j'ai eu connaissance (par les dossiers de la Cour Européenne de Strasbourg) puis en juin 2004 seulement j'ai obtenu (par le Parquet de Kempten) des copies des demandes faites en 1993 et 1994 par le Dr Krombach et son avocat en Allemagne pour essayer de se disculper ainsi que des décisions correspondantes prises par les parquets :

   1. Par sa lettre du 29 octobre 1993 le Ministère de la Justice de Bavière a répondu au courrier du Dr Krombach :
- qu'il ne pouvait pas influencer les procédures judiciaires françaises
- et que les enquêtes ne pouvaient être reprises en Allemagne que s'il y a de nouveaux indices matériels.

   2.  Par sa lettre du 11 novembre 1993 puis surtout par son mémoire du 01 mai 1994 adressés au Parquet de Kempten, Maître W. SCHOMBURG, alors avocat à Berlin :
- a communiqué l'Arrêt du 08 avril 1993 de la Chambre d'Accusation de la Cour d'Appel de Paris avec tous les autres dossiers judiciaires français
- en demandant (confidentiellement) que ce Parquet ouvre de nouvelles enquêtes sur ces bases françaises pour disculper le Dr Krombach avant l'audience de la Cour d'Assises de Paris.
          Mais par son Ordonnance du 10 mai 1994, le Dr STRASSER, Procureur Chef de Groupe à Kempten, lui a répondu qu'il considérait qu'il n'y a pas de nouveaux indices dans les documents français (dont en particulier dans le Rapport Médical de 1988 des 3 Professeurs) et donc qu'il décidait de ne pas reprendre les enquêtes.

   3. Par son mémoire du 08 juin 1994 Maître SCHOMBURG  a fait appel contre cette décision auprès du Parquet Général de Munich ; mais par sa Décision du 08 juillet 1994 (5 pages), le Dr SCHMALZ, Procureur Supérieur de Munich, a rejeté ce recours :
- "Es sei deshalb für seinen Mandanten wichtig, dass er in Deutschland angeklagt werde und, wie von ihm erwartet, ein Freispruch erfolge, damit auf diese Weise für die Durchführung des Strafverfahrens in Frankreich ein Verfahrenshindernis nach der französischen Strafprozesserdnung bestehe."
- soit en français : "Toujours selon l'avocat, il serait donc important pour son client que celui-ci soit mis en examen en Allemagne et obtienne un acquittement définitif comme il l'espère, afin que cet acquittement fasse obstacle à la poursuite de la procédure criminelle en France conformément au Code de Procédure Pénale français" : le Dr Krombach lui-même et son avocat reconnaissent donc qu'il n'y a pas eu au préalable un jugement définitif en Allemagne
- car les autorités judiciaires allemandes considèrent qu'il y a seulement une suspicion d'un délit d'homicide par imprudence contre le Dr Krombach qui est prescrit et que les dossiers judiciaires français ne contiennent aucun élément nouveau.

I - DENONCIATION aux FINS de POURSUITES en 2003 et 2004 :

  Cette procédure (lancée suicidairement sur l'initiative des autorités françaises qui ont transmis à l'Allemagne tous les dossiers judiciaires français) s'est déroulée de mai 2003 à juin 2004 sans aucun résultat positif.
     Tous les détails correspondants sont exposés dans la Rubrique 15 (consultable à partir de la Table des Matières) du présent Site Internet.

J - MANDAT d'ARRET EUROPEEN en 2004 et 2005 :

     Cette procédure (que j'ai demandée et finalement obtenue) a duré de juillet 2004 jusqu'en avril 2005 lorsque l'Allemagne a refusé d'extrader le Dr Krombach pour le motif facultatif que les poursuites engagées dans ce pays avaient été arrêtées. Ainsi les autorités judiciaires et politiques allemandes reconnaissent enfin expressément que le Dr Krombach n'a pas été définitivement jugé dans son pays: l'exception "non bis in idem" ne peut donc pas être opposée.
     Toutes les précisions concernant ce mandat figurent dans la Rubrique 17 (accessible à partir de la Table des Matières) du présent Site Web.

                                                                 *

          Dans ces conditions je suis certain que si l'un quelconque des procureurs allemands (qui ont pris toutes les Décisions successives ci-dessus de classer les enquêtes sans suite) avait personnellement assisté au viol et à l'assassinat de Kalinka par le Dr Krombach, il aurait quand même affirmé qu'il n'a rien vu pour ne pas accuser ce meurtrier. La puissance dominante allemande protège son criminel parce qu'il est ressortissant germanique simplement parce que la victime est française : c'est le perpétuel comportement nazi qui persiste !
 
 

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